La vie à lère numérique
Statistique Canada s’est servi de données statistiques provenant de différentes sources pour lever le voile sur des phénomènes que certaines personnes craignaient avec l’avènement des nouvelles technologies. L’étude La vie à l’ère numérique dément des mythes comme le bureau électronique sans papier, la disparition du courrier traditionnel, des voyages d’affaires et du commerce de détail traditionnel. Adresse Web de l'étude:
Quelques résultats : Contrairement à certaines prédictions, le bureau électronique, sans papier, n’a pas vu le jour. Au contraire, entre 1983 et 2003, la consommation de papier (impression et rédaction) a plus que doublé. La consommation par habitant a augmenté de 93,6 %. Les estimations de l’augmentation du volume d’impressions dans les entreprises dues à l’utilisation d’Internet et du courriel varient entre 30 % et 40 % en fonction de la taille de l’entreprise. Le papier est toujours si populaire en raison de sa versatilité et sa portabilité. Le courriel n’a pas entraîné la disparition des livraisons postales traditionnelles comme certains le prédisaient. Le volume de livraison postale est en hausse, malgré les nombre grandissant de télécopies, de courriels et de messages textuels envoyés. Le volume de courrier de Postes Canada est passé de 6,6 milliards d’articles en 1983 à 10,7 en 2003.Toutefois, la composition est différente. Le courrier personnel est en baisse, mais les autres types compensent largement.
Autre mythe : « l’utilisation des TI limitera les déplacements d’affaires, car il sera plus pratique et économique de travailler à distance. » Quoique qu’Internet, le courriel et la vidéoconférence aient pris plus de place, les déplacements professionnels ont augmenté. Les autres moyens servent de complément et non de substitut aux rencontres en personne.
Enfin, le commerce électronique n’a pas fait disparaître le commerce de détail traditionnel avec les conséquences que cela aurait entraîné (chômage, réduction du développement foncier). Quoique les ventes totales du secteur privé en ligne ont plus que quadruplé entre 2001 et 2004, elles ne sont pas suffisantes pour nuire au commerce traditionnel. Elles ne représentent que 1 % des ventes totales. On a même observé que le nombre de détaillants, de points de vente et d’employés dans le secteur traditionnel a augmenté à un rythme plus rapide que le commerce électronique
Toutefois, même si la technologie numérique n’a pas créé de société électronique, elle a modifié les comportements. La population n’a jamais été si bavarde. Le nombre de lignes téléphoniques a augmenté tout comme le nombre moyen d’appels et la durée de ceux-ci. Le téléphone cellulaire n’est pas étranger à ces résultats puisque le nombre d’abonnés au Canada est passé de 98 000 en 1987 à 13,5 millions en 2003. Et c’est sans compter l’utilisation d’Internet, du courriel et de la messagerie instantanée. Toutefois, le temps additionnel consacré à ces activités n’a pas entraîné une baisse de l’utilisation des plus anciennes technologies comme la télévision. Les appels interurbains représentent aussi une plus grande proportion des appels totaux et sont de plus longue durée en raison de la baisse des prix. Ils devraient s’intensifier avec l’utilisation des services de transmission de la voix sur Internet. Donc, les gens ne sont pas devenus antisociables avec l’utilisation accrue des TI, mais les interactions sociales sont différentes.
Enfin, les dépenses en TI ont augmenté. Au Canada, les dépenses moyennes des ménages à cet égard sont passées de 2 118 $ à 2 780 $ entre 1997 et 2003 alors que le coût des ordinateurs était à la baisse durant cette période. Les ménages moins fortunés y consacrent aussi une grande part de leur budget, ce qui montre une volonté de payer pour ce type de service ou d’équipement.
Source(s): le communiqué de presse et l'étude
* Renseignements supplémentaires sur l'étude *
( recueillis le 15 novembre 2006 )
Communiqué de presse:
http://www.statcan.ca/Daily/Francais/061110/q06111
0a.htm
http://www.statcan.ca/francais/research/56F0004MIF
/56F0004MIF2006014.pdf